Mercredi 18 Juin, 9h33

Annaon était revenu.

La Chose-de-l'Ancien-Temps, l'Etranger, cette créature impie qui avait jadis possédé ma protégée, avait à nouveau fait irruption dans nos vies, semant la souffrance et la mort autour d'elle.

J'observais attentivement Sybille, allongée sur le canapé du salon. La sédation chimique que je lui avais injectée la maintenait dans un sommeil artificiel pour le moins léger. Je n'avais pas de temps à perdre.

Je me concentrais.

Tout autour de la silhouette endormie, des lignes de forces apparurent, puis l'aura et les centres énergétiques, que les indiens nomment Chakras.

Je fouillais à présent les moindres replis de cette âme meurtrie, à la recherche de l'Ennemi.

Mais je ne trouvais rien…

C'était impossible. J'avais du manqué quelque chose.

Je me retournais vers Marc, soudainement inspiré par quelque intuition funeste.

- Où est Lino ?

- Je sais pas… Lino ! Lino ! Appela-t-il, visiblement de plus en plus affolé.

Il cherchait partout dans la maison, ouvrant même les portes de placard, espérant que l'enfant peut-être s'y fut caché. Mais rien, rien de rien.

Marc sorti de la maison en courant pour fouiller dans le jardin et je le suivi de près.

- Son vélo, son petit vélo n'est plus là ! Le père au bord de l'hystérie me secouait par les épaules les yeux fous, emplis de larmes.

- Lâche-moi, il a pas du allez bien loin.

Je lui aurais bien mis deux ou trois claques pour le calmer, je le poussais néanmoins fermement à l'intérieur de la maison, lui disant de s'occuper de sa femme.

- C'est bon, je vais suivre ses traces, et te ramener le marmot, reste avec Sybille, tout va bien aller… Je reviens.

- Lino… !

Trèves de diplomatie je fini par lui décocher un bon gros uppercut qui le mis au tapis, j'avais pas le temps de sortir un Valium, et gentiment lui servir un verre d'eau… Bordel !



16/12/2007
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